Recruter à l’international durant la pandémie ? Voici des réponses à vos questions !
Recruter à l’international durant la pandémie ? Voici des réponses à vos questions !
Malgré un taux de chômage très élevé, plusieurs employés techniques manquent toujours à l’appel :
- Opérateurs
- Machinistes
- Soudeurs
- Mécaniciens de véhicules lourds
Ces métiers se font encore très rares et les entreprises en ont besoin pour poursuivre leurs opérations. Le nombre d’entreprises faisant appel au recrutement international pour contrer la pénurie de main-d’œuvre est en croissance, malgré la pandémie.
La crise que nous traversons actuellement nous donne la fausse impression que le recrutement international est « sur la glace » alors que ce n’est pas le cas. L’une des mesures pour aider les entreprises locales à poursuivre leur progression réside dans le recrutement de travailleurs étrangers qualifiés. Les frontières ne sont pas fermées aux travailleurs étrangers, bien au contraire !
Dans cet article, nous avons regroupé les questions les plus populaires liées au recrutement international, en cette période particulière.
Est-il possible d’entamer un processus de recrutement international en pleine pandémie ?
Oui, il est possible d’entamer un processus de recrutement international et ce, malgré la pandémie. Les frontières sont ouvertes pour les travailleurs étrangers et les instances gouvernementales continuent de traiter les demandes relatives au recrutement international.
Quelles sont les nouvelles mesures auxquelles les travailleurs étrangers sont contraints ?
Évidemment, les travailleurs étrangers, peu importe leur pays de provenance, ne doivent présenter aucun symptôme de la Covid-19 avant de quitter leur pays et doivent dorénavant fournir un résultat négatif au test de dépistage de la Covid-19 avant de prendre l’avion vers le Canada. À leur arrivée ici, ils doivent rester en quarantaine pour une durée de 14 jours.
L’employeur devra fournir un plan de quarantaine dans lequel il décrira la façon dont il s’assurera de faire respecter l’isolement des travailleurs étrangers temporaires nouvellement arrivés. Il est de la responsabilité de l’employeur de payer les employés (minimum 30 heures) durant cette quarantaine.
Il faudra évidemment prévoir une première épicerie pour ces travailleurs. Cela leur permettra de traverser la période de quarantaine en ayant tout ce qu’il faut à la maison, dès leur arrivée.
Les entreprises peuvent-elles être remboursées si elles ont entamé un processus auprès du gouvernement et souhaitent l’annuler en cours de processus ?
Les frais de traitement gouvernementaux ne sont habituellement pas remboursables.
Durant l’été 2020, le gouvernement fédéral a permis aux entreprises qui avaient obtenu une EIMT et qui, en raison des impacts économiques de la pandémie, n’avaient plus besoin de combler leurs postes avec des travailleurs étrangers, de demander un remboursement partiel ou complet de leurs demandes. Cette politique a pris fin en septembre 2020.
Et si l’entreprise devait fermer temporairement ? Qu’adviendrait-il des travailleurs étrangers durant cette période ?
Si l’entreprise devait fermer pour une période temporaire, en raison de la pandémie, les travailleurs étrangers seraient éligibles aux prestations gouvernementales offertes aux personnes ayant temporairement perdu leur emploi (ex : Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE)).
Le temps de traitement des demandes est-il plus long, présentement ?
Certaines demandes prennent plus de temps à être traitées et d’autres sont traitées dans les délais habituels (voire même, plus rapidement qu’à l’habitude). Le gouvernement priorise les demandes d’Études d’Impact du Marché du Travail (EIMT) pour des métiers jugés essentiels dans les secteurs agricoles, agroalimentaires ainsi que dans le secteur de la santé. Nous avons expérimenté quelques délais supplémentaires au début de la première vague de la pandémie. Par contre, depuis l’été 2020, le délai de traitement des demandes semble être le même qu’à l’habitude ou même plus rapide !
Les travailleurs étrangers sont-ils avisés des mesures liées à la pandémie qu’ils doivent respecter, ici ?
Non. Les travailleurs étrangers ne sont pas bien informés de toutes les mesures que le Québec prend pour tenter de lutter contre le virus.
Plusieurs travailleurs étrangers ne parlent ni français, ni anglais. Ils viennent travailler ici de façon temporaire pour aider les entreprises locales et la connaissance de l’une de nos langues officielles n’est pas requise pour leur travail. Il est de la responsabilité de l’employeur d’informer les employés étrangers concernés des mesures en place par le gouvernement. Par exemple, le couvre-feu, port du masque dans les transports en commun, etc. Il est bien de nommer une personne responsable au sein de l’équipe. Celle-ci peut traduire l’information pour les travailleurs étrangers de sorte que ceux-ci soient informés de toutes les mesures en place.
Métier Plus s’engage également à informer les travailleurs étrangers des mesures en vigueur à leur arrivée.
Ainsi, dans le même ordre d’idées, il est important de bien renseigner les travailleurs des mesures en place dans l’entreprise. Exemple :
- Respect de la distance physique
- Port du masque / de la visière
- Port de gants
- Respect des heures de pauses
- Etc.
Le but est de minimiser la propagation du virus au sein de l’équipe et de fournir tout le matériel nécessaire pour que ceux-ci se sentent en sécurité lorsqu’ils travaillent.
La durée des permis de travail a-t-elle changée ?
Oui, principalement pour les travailleurs occupant des postes à bas salaire (égal ou inférieur à 23,08$ par heure). Pour eux, la durée maximale habituelle d’un permis de travail était d’un an. Actuellement, la durée maximale du permis de travail d’un travailleur étranger à bas salaire est de 2 ans. Ce prolongement est d’ailleurs un avantage pour les entreprises !
La durée de la validité des EIMT a-t-elle changée ?
Les Études d’Impact sur le Marché du Travail (EIMT) approuvés sont dorénavant valides jusqu’à un maximum de 9 mois.
Peut-on encore faire des missions de recrutement à l’étranger ?
Ce n’est pas impossible. Par contre, suite aux recommandations de la santé publique, nous ne le recommandons pas présentement. La pandémie nous a tous appris à faire les choses autrement. Nous pouvons faire un travail de recrutement tout aussi efficace, en virtuel. Depuis le printemps 2020, nous avons développé différentes façons de pouvoir tester les mêmes aptitudes et compétences que lorsque nous participions physiquement à des missions de recrutement.
Si l’un des travailleurs présente des symptômes de la Covid-19, qu’adviendra-t-il des autres travailleurs partageant le logement avec lui ?
Lorsque plusieurs travailleurs partagent le même logement, lorsque l’un d’entre eux présente des symptômes, tous les autres sont contraints de devoir s’isoler aussi. L’employeur devra offrir de l’aide afin que l’isolement soit bien respecté. Il faudra leur fournir l’aide nécessaire durant la période d’isolement à laquelle ils seront contraints. Par exemple, aller faire l’épicerie pour eux, aller leur acheter des médicaments, etc.
En conclusion…
La pandémie n’a pas fait cesser le recrutement de travailleurs étrangers, bien au contraire. Le recrutement international est souvent une solution qui permettra aux entreprises locales de poursuivre leur croissance. Le gouvernement a investi beaucoup d’énergie et d’argent pour tenter d’aider les entreprises locales à se sortir de la crise. Le recrutement international est une des solutions qui peut être envisagées maintenant, pour les entreprises d’ici.